Jouet

(Mignon) Hey, est-ce que tu viens vraiment de unsend ton message vocal?

(Alexine) Certainement. C’était trop vulgaire.

(M) Ce n’est jamais trop vulgaire. 😉

(A) Ah si, je te le dis.

(M) Non, pas pour moi.

(A) Un peu intense, tu es trop petit pour ça encore.

(M) Je vais aller te montrer que je ne suis pas trop petit…

(A) Ouais, je vais aller en faire un texte à la place.

Il est petit en âge celui-là, mais pas en âme par contre là-dessus ça va. Il a un petit quelque chose d’intéressant malgré ça, quelque chose qui ne s’explique pas, quelque chose que j’ai envie de salir. Je ne sais pas encore jusqu’où je pourrais l’amener sans le brusquer ou le traumatiser par mon intensité perverse. Joli petit garçon pur qu’il est, je me demande comment je vais pouvoir le jouer. J’avoue que ça ne me déplait pas ce rôle insidieusement dominant. L’idée de pouvoir le corrompre pour mon unique plaisir, le sortir de sa belle et douce naïveté pour m’amuser et le baiser.

Aux œillères de notre patriarcat, je crois que c’est plutôt convenu comme un fantasme masculin cette idée de dépraver la jeunesse immaculée, mais je n’en ai rien à faire de la norme. Je suis désolée les gens! Cela dit, il est majeur et vacciné tout de même, on s’entend, il n’est pas question que je me claque un enfant.

Bref, j’ai envie de le baiser. Beaucoup. Tout le temps. Chaque fois que je vois son nom apparaître sur mon écran, je me dis que j’ai envie de le sentir m’ouvrir. Je sais, dit comme ça c’est probablement un peu excessif, mais c’est exactement le frisson que je ressens par en dedans. Intense assumée, je suis sans doute trop délurée pour sa jeune verge bandée. Très jolie par ailleurs, pas qu’elle soit parfaite, rien ne l’est, mais elle est toujours bien droite et volontaire sur la durée.

Mais là je nous éloigne du sujet principal : notre conversation audio que j’ai censurée. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’on joue ce petit jeu. Rarement je fais ça, mais il y a quelque chose de bien excitant dans sa voix à celui-là, une force tranquille, un fond d’audace et la pointe d’un esprit pervers pas encore tout à fait assumé. Ses vibrations servent à me faire mouiller. Il me les donne pour m’exciter, chaque fois que je les lui demande, le corps occupé de mes doigts trempés.  Aussi excitant qu’indécent, on a mis tout juste 48 heures suivant le premier message envoyé pour s’échanger des sons de gémissements en se masturbant. Rien qui ne fasse de sens vu de loin, mais absolument fidèle à moi-même vu de près, créer une pseudo intimité avec un pur inconnu. C’est excitant et en même temps, ce n’est rien de trop envahissant. Il y a quelque chose de fascinant avec les médias sociaux tout de même : cette illusion inhabitée de proximité, ce sentiment de se connaître depuis longtemps alors qu’en fait, on est sûr de rien. Et je me retrouve là, allumée, au bout de quelques messages, le corps frétillant dans un brouillard confondant à me dire qu’il n’y a aucun mal à inviter un inconnu dans mon salon, finalement.  

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Impatiente à l’idée de me faire pénétrer, j’ai le corps languissant, mais le visage enfoncé dans mon oreiller, mentalement détachée de tout ce qui va s’en suivre. Sa peau est contre la mienne depuis plusieurs moments de frissons déjà, c’est bon, c’est intrigant, excitant. Mais ce n’est pas ce que je veux vraiment. Ce que je veux pour l’instant, c’est lui en dedans, pas lui en fait, juste son sexe, tantôt viendra ma gorgée. Pour l’instant, je veux ressentir le frottement de la nouveauté, la sensation de ce frisson que personne ne m’aura donné exactement comme lui le fera sur cet instant-là. Si le sexe peut être lassant et prévisible à l’usure, il n’y a pas une première pénétration qui ne soit pas mémorable. Je la veux, sa nouvelle queue, différente et inconnue de ma fente. Je veux feeler ce coup d’adrénaline propulsé par l’envie de découvrir toujours autre chose. Cette impression de me jeter dans le vide, de perdre le contrôle au bout de son gland pour me sentir le reprendre à ses dépens. Je veux me prouver à moi-même avant tout que je suis en vie et que je possède quelques instants de la sienne, tout ça encore et toujours pour nourrir mon ego, la bête affamée et insatiable qui m’habite.

Sa respiration marque son envie. Il est bandé. Beaucoup. J’aime ça. J’aime ressentir ce que je lui crée comme pétillement en dedans. Ses mains sont sur mes hanches. Il me retient vers lui. On y est. Enfin. Cette seconde où je ne suis plus moi, cette seconde où je ne m’appartiens pas, celle où je suis à lui, sans même connaître son deuxième prénom. Je l’attends, en dedans. Attentive au moindre mouvement de son corps, j’ai le souffle coupé par mon anticipation. Je n’entends plus rien autour, parce que ça hurle de désir dans ma tête, ça étouffe le bruit de la musique qui marque l’ambiance de la pièce. Vas-y, pourquoi tu me fais attendre? Donne-moi ce que je veux. Tu es ici pour ça de toute façon.

Il laisse entrer une grande inspiration qui emplit ses poumons et gonfle son torse, réaction primale, une belle draft d’air pour se bomber l’ego frileux et calmer son insécurité. Ça va aller mignon, arrête de penser, fais juste me la mettre en dedans! Contrairement à ce qu’auraient fait tous les autres du même âge, lui, il prend son temps pour s’introduire. Une main sur lui pour guider son entrée et l’autre sur ma hanche gauche pour me rappeler qu’il a la ferme intention de me posséder jusqu’à m’en faire trembler.

J’aimerais être capable de décrire avec précision cet instant d’emboîtement, mais même pour moi, il y a des choses qui ne se traduisent pas en mots, c’est fou ce que ça fait en dedans, c’est vibrant, c’est hallucinant. Sur cet instant bien précis, c’est le tourbillon qui cesse, rien, le gros silence, c’est le calme, le néant, le vide près à se faire remplir. Tout ce que je fais c’est ressentir. Je veux m’imprégner de chaque détail de son corps qui prend le mien et du mien qui détient le sien. Il fait son entrée, c’est chaud, c’est débordant, je retiens mon souffle pour ne rien échapper de l’instant, c’est délivrant. Il s’enfonce lentement, jusqu’à ce qu’il trouve mon fond, puis il relâche l’air qu’il avait forcé à ses poumons, d’un coup, gémissant sa libération. Fuck que c’est bon en dedans! Une fraction de seconde et je suis déjà près d’un orgasme. Il ramène sa main droite sur moi, les deux prennent place sur le haut de mes fesses avec plus de convictions, il appuie sur le bas de mes reins, ses doigts enfoncent ma chair. Je sens tout son désir et j’adore ça. Il m’attire à lui pour se retirer et s’insérer à nouveau. Je reviens un peu de cet instant intérieur et je prends vie au bout de lui.

Je resserre mon corps sur le sien pour le sentir plus intensément. Je m’efforce de faire vibrer mon vagin sur lui. Il ne pourrait pas être plus près de moi, tous ses doigts sur moi et tout son corps me font plaisir de son désir. Et je ne sais pas si c’est l’âge qui est inversé cette fois, mais je veux être bonne pour lui, bonne pour sa queue. Je veux marquer ses souvenirs de ma mouille. Je veux qu’il continue de penser aux frissons qu’il a ressentis tandis que son corps s’enfonçait au fond du mien.

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Et puis il y a cette deuxième fois où tout ce que j’ai envie de faire c’est de lui salir la face, de pervertir son joli petit visage de bon garçon, m’asseoir sur sa petite gueule et la tremper de ma mouille, l’imbiber de ce que je suis, jusqu’à ce qu’il en oublie tout ce qui a été avant. Sa tête sur l’oreiller, mes cuisses pour l’encadrer et mes bras au mur pour gérer mon impulsivité, sa langue timide passe un peu partout entre mes jambes, de l’intérieur de mes cuisses pour m’attiser, à mon clitoris pour me faire frissonner. Il est doux, lent, mais bien appuyé, il est bon, mais ce n’est pas assez. Ce que j’ai vraiment envie, là, maintenant, c’est de le baiser. Mes mains qui cherchent à agripper ce qu’elles peuvent, je colle mon visage au mur froid, comme pour me cacher et dissimuler les réactions que je ne pourrais pas gérer ou plutôt qui serait trop intense pour lui.

Et puis je me laisse aller à mes envies, sans égards aux siennes. Je me frotte sur lui, comme s’il n’était rien, je prends sa langue comme un jouet, j’ondule pour l’avoir précisément où je la veux. Je me baise avec sa face. Je suis excitée, exaltée, à un point tel que je manque de mots. Même si je le voulais, je serai incapable de contrôler mes gestes rendus là, je n’en ai rien à faire de lui, tout ce que j’ai envie c’est d’abuser de ce qu’il m’offre pour me créer le plus gros orgasme possible. Sa langue et ses lèvres bougent parfaitement, s’accordant à mon excitation excessive. Ses deux mains sont sur mes cuisses.

(A) Mets-moi tes doigts, j’ai besoin de toi en dedans aussi.

Il s’exécute sans se faire supplier plus longtemps, glissant son index en moi. C’est ce qui me manquait. Je suis trempée, je sens son visage se lubrifier sous chacun de mes gestes. Je me tortille sur sa main et sa bouche, encore et encore. Je suis excitée. Tellement. Esti que c’est bon en dedans! Je gémis autant que je le salis.  

(A) Est-ce que je peux jouir? Est-ce que je peux venir sur toi?

Il ne répond rien, ma question est rhétorique et sa petite gueule est trop occupée à se faire abuser pour me jaser. Mais sur mes mots, ses doigts se sont resserrés encore plus fort dans mes cuisses. Tout ce qu’il fallait pour que j’en comprenne mon oui. Je cède à mon exaltation et je cesse de retenir mon excitation à son plus haut point pour la laisser se relâcher d’un coup et me parcourir de frissons. Je reprends place dans le conscient avant de descendre du trône de la reine et de voir toute la brillance de mon jus sur les poils de sa barbe.

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Bref, tout ça pour dire, que ce que le message audio que j’ai effacé par fausse timidité c’est :

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