autriceALEXINE QUINN

Je suis Alexine Quinn, artiste de l’imaginaire. J’ai plaisir à jouer avec les mots pour raconter ce qui me fait frémir et j’espère que mes histoires salaces sauront vous inspirer et vous inciter à vous immerger dans vos fantasmes librement.

Giclée

Il roule les manches de sa chemise blanche sur ses avant-bras, l’air de dire je suis prête à me salir maintenant. En un instant, tout est allumé en dedans. Les tisons abandonnés des semaines passées reprennent feu. Je me sens vivante. Cette sensation de brulure qui cause le manque à chaque absence. J’en suis dépendante.

Gipsy

Elle me rendre folle. Son bassin bouge si bien, ses bras flattent l’air autour et caressent sa peau tellement gracieusement, il n’y a pas un homme qui peut me faire vivre ça. Ils ont beau posséder le sperme, ils n’ont pas même la moitié de ce qu’elle a comme contrôle à cet instant.

Hommes

Les hommes sont pourvus d’une force, d’un contrôle, de quelque chose que je ne sais nommer. Ils sont ce que je ne peux être. Ils ont ce que je ne possède pas et ce que je ne pourrais jamais égaler. Ils me font envie, me fascine, littéralement, jusqu’à en frôler l’obsession.

Oh !

Les gens extravagants mon toujours attirés. Possédant ce qu’il me fait défaut, je suis inspiré par leur capacité à être eux-mêmes, à vivre sans filtre et sans retenue. Leur intensité m’attire. Elle me mystifie même. Comment peuvent-ils ressentir si fort et si bien chaque moment ? Alors je m’y colle, m’empreignant de cette beauté qu’ils ont de s’exalter.

Coiffeur

Je ne peux m’empêcher de l’érotiser, comme je le fais avec la plupart des gens, comme je le fais tout le temps. J’ai ardemment cherché à traduire mes pulsions, à les comprendre pour mieux contenir ce qui m’habite, mais je n’y suis jamais parvenue. Inconsciemment, mes pensées continuent de glisser chaque fois, hyper-sexualisant toute situation et tout humain qui croise mon chemin. Captivée, je cherche à comprendre leurs envies, à savoir ce qui les attire, à déceler leurs vices. Avec le temps...

Boudoir

Si je ne peux contrôler aucun mouvement, aussi bien m’immiscer dans sa tête. J’ondule lentement mes hanches, faisant serpenter mes fesses à ses yeux et espérant faire affluer son sang. Il descend au sol et passe ses mains le long de mes jambes. Ses dents, ses mains, sa langue, ses ongles et sa barbe se partagent ma peau. L’appréhension de douleur accentue la saveur de l’excitation.

Sirène

Comme une drogue, ça m’est incontrôlable. Je les veux, immanquablement. J’ai envie d’être leur vice, la concrétisation de leurs péchés. Je veux être l’auteure de leurs désirs. Je veux les obséder et les enivrer. Je rêve de les embrouiller et d’habiter les fantasmes de leurs excès. J’ai envie d’hanter leur imagination. Je veux qu’ils en maudissent le diable.

Chalet

Exhibitionniste que je suis, un délicieux sentiment de puissance et de contrôle m'envahit parce que maintenant, à ce moment, tout dépend de moi. Tu as arrêté de fouiner autour, de parler, à la limite même de respirer. Nous sommes tout ce qui t’intéresse, ma chatte et moi.

Soif

Juste un peu. Juste une soirée. Je ne vais pas te garder, te posséder ou te chercher à te retenir. Je veux juste te prendre, t’insérer puis te sentir me cogner. Je veux que ma tête se fracasse sur le pied du lit. Je veux avoir mal au cul parce que tu le claques trop fort. Je veux me faire défoncer, fourrer… bien comme il faut. Je ne veux pas qu’on me demande comment je vais. Je ne veux pas qu’on valide mon opinion. Je veux juste me faire claquer. Je veux fucking jouir! 

Pornoportrait

La Taverne est pratiquement vide. Il faut dire que peu de gens semble adopter notre routine hebdomadaire du mardi soir. La place est calme et ne rassemble que quelques habitués. Tous plus imbus d’eux-mêmes et de leur tristesse les uns que les autres. Ils ne parlent que pour s’écouter et n’écoute que pour pouvoir répliquer. Il n’y a que nous, à mon sens, qui affichent un semblant de normalité.

Solitaire

Je suis seule. Agréablement seule. Moi, mon tapis d’entrainement et la voix de Justin Timberlake qui s’entremêle de façon prévisible à celle de J-Lo dans mes oreilles. Je soulève mon buste et retire mon haut oppressant. Libérée, je caresse la peau qui supportait l’élastique. Malgré la chaleur de mon corps, mes seins sont froids; humides mais froids. J’entame ma dernière série en espérant que personne ne se pointe à la fenêtre de chez moi. J’imagine bien la scène. Un petit corps de femme couché...