J’ai toujours aimé les au revoir, les conclusions et les fins de cycles. La destruction de ce qui existe et l’ouverture vers une suite.

Chaque fois, ces moments clés me rappellent l’impermanence de ce qui vit (et de ma vie aussi). Malgré ce qui se voit au quotidien, tout n’est qu’éphémère. Les échecs comme les succès, les relations autant que la solitude, la passion tout comme la retenue, rien ne saurait perdurer dans un monde qui est en constante mouvance. Cela témoigne de l’importance de révérer le temps, le présent et chaque instant. Les fins d’années s’inscrivent en ce sens pour moi, comme des occasions de traiter avec respect la mort et ses renouveaux.

Une introduction tragique et poétique, certes, mais bien ressentie. Dans la liste de mes apprentissages de la dernière année, il y a ceci : romancer tout ce que je vis. J’ai une forte tendance à l’emmerdement. Rien n’est jamais complètement suffisant ; mon cerveau hyperactif se rend bien plus vite au lendemain que mon corps et je vis constamment dans l’illusion d’avoir déjà vécu sans pour autant l’apprécier vraiment. De là, j’ai passé bien des années à orchestrer le chaos autour pour m’en divertir et ressentir autre chose que la neutralité. Jusqu’à ce que je comprenne que de donner les caractères accentués d’un roman à mes petits moments crée sensiblement les mêmes sentiments en dedans, en évitant cependant d’encaisser les contrecoups de l’anarchie. Les rituels sont un espace de romance tellement simple et accessible. 

Nommer de voix haute, « Je me fais un rituel ce soir » fait pas mal toujours réagir autour de moi. Automatiquement, on m’imagine mettre le feu quelque part et incanter le mal. D’une part, c’est pas forcément le cas et d’autre part, c’est une pratique bien ancrée dans nos traditions, rien de fou ici.

Pendant toute une ère, c’est la religion qui a contribué à romancer nos vies et ses grands passages. Sous son aspect cérémonial, on soulignait les naissances, la prise de maturité, les unions, les morts, etc. Et par nos prières, on déposait la gratitude et l’ambition dans nos fins de journées. Oui, bien des angles et des idéaux étaient, et sont toujours, outrageux. Oui, la religion catholique s’est approprié des pratiques ancestrales, mais rien n’est jamais que noirceur. De toutes époques, les rituels cultuels rassemblaient et honoraient le caractère sacré et précieux des petites comme des grandes choses. 

Et perso, je refuse de me résigner au fait que les carrousels d’images carrées dévoilant un nuage toxique de rose ou de bleu soient désormais la façon d’accueillir avec convenance un nouveau-né.

Depuis petite, la fin d’année accueille mes rituels préférés d’enracinement et d’alignements. 

Chaque année, je prends un moment pour observer avec discernement les quatre dernières saisons, refléter mes décisions et mes actions, les mesurer avec mes valeurs et mes grandes aspirations. Puis j’ouvre l’espace pour la suite : je me questionne quant à mes désirs pour l’année à débuter, je les assume au mieux en les exprimant. Jeune, c’est à ce moment que mon père nous bénissait en nous nommant individuellement toute la confiance qu’il portait en nous et en notre pouvoir d’accomplir ce qu’on présumait de l’année suivante. Si j’essaie désormais de suffire à mon insatiable besoin de paroles valorisantes, l’essence primaire du rituel demeure : refléter la réalité telle qu'elle est, m’enraciner et bénir de foi, de courage et de volonté mes plus grands désirs. 

Est-ce que cette pratique me permet de réaliser l'entièreté de ce que je souhaite ? Jamais. Mais elle m’offre le cadre sacré de conduite et de moralité dont j’ai besoin toute l’année pour me déployer.

Avec la venue imminente de la nouvelle année, j'imagine mon prochain rituel. Assurément que la version Sex Magic de mon spicy 33 ans assumé diffère de la pureté du rituel de mes 11 ans. 🙆 Mais le fondement de bénir mes désirs du nouvel an demeurent.  Et cette fois, j'ai envie de vous partager le tout.

La séance sera rendue disponible le 31 décembre à midi, sous deux versions : solo et duo. Nul ne sert de réserver les deux. J’ai simplement décliné la même essence pour une pratique individuelle et une pratique de couple.

Le rituel est offert complètement gratuitement. Cela dit, pour le vivre pleinement, il est grandement recommandé d'utiliser de l’Huile d’Éden combiné à l’Essence Feritas.

D’autres éléments seront requis; toute l’information viendra à vous par courriel. Vérifiez vos indésirables ou info@alexinequinn.com au besoin.