Inoccupée

Une vie deep et intense comme dans un roman.

Rien de moins. C’est ce que je voulais.

Mon discernement variant, l’intensité s’est exprimée par des chemins complexes, ténébreux, pas toujours vertueux, mais largement divertissants. Mieux encore, j’ai été valorisée, admirée et payée pour romantiser mon chaos identitaire. La soif d’intensité qui me vivait était inextinguible. 👉 👈 Il n’y a qu’à aller lire mes archives pour le saisir…

Constamment enivrée (et désattristée) par la tension des opposés, je jouissais des grandes montées suivies de rudes plongées. J’étais toujours quelque part à mi-chemin entre ma chatte exaltée et ma gueule sur l’asphalte épuisée. Je créais, je magnétisais, je jouais, je racontais… et je me sentais en vie !!! Jusqu’à ce que l’inéluctable présence du calme reprenne résidence.

Rien de pire pour une assoiffée de vie que de s’emmerder. Alors j’embrouillais. Tout. Encore et encore.

Quand tout était bien,
je cherchais le mal pour m’y loger.

Quand tout était simple, je créais la

complexité pour m’y camoufler.

Quand tout était riche, je dilapidais

pour revivre la grande montée.

Je creusais, cherchais ou magnétisais le creux pour me sentir le remonter.

J’étais, à bien y penser, beaucoup plus allumée par la survivante enflammée que la sagesse incarnée.

Je me racontais inépuisable, endurante et indomptable. Bref, tout ce qu’il fallait pour ne pas me voir désemparée, instable ou réactive.

Je me suis longtemps cru.

Rien de plus humain.

On croit ce que l’on voit, ressent ou entend régulièrement.

Et le régulier que je m’étais créé avait tout pour me convaincre d’une identité courageusement palpitante.

Un schéma artistiquement fonctionnel, jusqu’au moment où j’ai eu envie de passer au chapitre suivant de mon deep et intense roman : celui où l’impétueuse ténébreuse rencontre finalement son charmant.

Genre lui :

Un amour lent, signifiant et vivant.

Un amour qui ne pouvait co-exister avec mon jardin de chaos si bien cultivé. Un amour qui ne pouvait cohabiter avec l’identité que je m’étais confectionnée.

Fait que… j’ai rushé un temps.
Avant de finir par digérer les gorgées d’humilité qu’on venait de me servir.

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Tes Réactions alors que tu flirtes avec l’ennui abyssal.

Qui es-tu quand tu es inoccupée?

Quand il n’y a rien à voir,
à réussir ou à frencher.

Parle-moi de ton vide plutôt que de ton plein.

Si tu veux fasciner avec sincérité, raconte la richesse de ton identité quand rien n’est là pour t’occuper. Fais-moi l’exposé de ton identité dans le calme latent. Celle que tu peux tenir même si tu te languis de monotonie, même si rien ni personne n’est là pour t’amuser, te challenger, te réconforter ou te bouleverser.

C’est ça, la véritable lecture.
Probablement pas la plus brillante, mais possiblement la plus juste.

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La véritable identité se trouve dans l’immuable.

Les circonstances, les relations et les rôles sont en constante évolution, c’est facile de s’identifier à la temporalité la plus juteuse ou glorieuse de notre vie.

Mais, observe un instant et dis-moi :

  • Qui es-tu quand la dame devant toi prend littéralement mille ans à se décider pour son café?
  • Qui es-tu chez toi un mardi soir à 22 h dans ton lit quand le sommeil ne vient pas avec facilité?
  • Quand personne ne dépose un bon matin beauté dans tes messages?
  • Quand tu rencontres ta flamme, mais que tu es déjà engagée et que tu bâtis depuis des années sur la neutralité?
  • Qui es-tu quand la représentation même de ton modèle toxique cherche à te séduire?
  • Quand tu ne te sens pas aimée, valorisée ou désirée?
  • Quand tes plus grandes peurs ne sont pas rassurées?

Es-tu calme et ancrée ou réactive et provocatrice? Arrives-tu à supporter le vide ou cherches-tu à le remplir? De quoi?  Et pourquoi? 

Je ne suis pas là pour te faire sentir la honte; j’ai été une ténébreuse destructrice pendant une couple de décennies. Si je porte le point, c’est pour t’aider à te voir aller

Alors, raconte-moi : qui es-tu quand tu es inoccupée?

Tu sais, c’est facile de confirmer l’identité d’une battante quand tu te mets toi-même dans de mauvaises dispositions année après année; c’est facile de vivre de fulgurantes remontées, si tu n’arrêtes pas de te faire tomber.  

Soyons clairs, si tu flambes ta forêt pour t’extasier de la luxuriance des flammes orangées dès que le temps devient trop lent : t’es salement pas prête à t’autonomiser. Ta facilité à survivre au feu ne raconte rien de mieux que l’affliction de tes traumas, la désolation de tes schémas ou la dureté de tes conditionnements.

Comprends-le bien, tu ne seras jamais aussi puissante que tes réactions les plus destructrices. Et je ne resterais pas pour te regarder t’infantiliser. Par contre, si tu es prête à changer le schéma : je suis avec toi.

Je suis là pour enseigner à celles qui tiennent avec aisance l’absence.  

Celle qui n’est pas aisée dans la vacuité n’aura jamais le pouvoir de catalyser et canaliser les éléments pour concrétiser ses désirs. C’est là tout le principe du Sex Magick : embrasser et soutenir le vide, l’emplir de vitalité puis le guider vers la réalisation de ses aspirations.

Et seulement là, tu seras en mesure de manipuler l’énergie avec dignité. Autrement, ce sera toujours pour nourrir les démons de ton passé.

Pour t’accompagner :

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