Mes cheveux attachés se balancent de droite à gauche. Un mashup résolument pop emplit mes oreilles aussi bien qu’il aiguise ma motivation. Je cours, depuis 3 km. Seule. Sereine, j’avance dans ce sentier quasi désert. Les arbres défilent autour de moi. J’ai le souffle court, saccadé. Les muscles de mes cuisses me font souffrir. Ça brule. Mais je ne m’arrête pas. Pas ici et pas maintenant. Jusqu’à ce que j’ai fini. Par orgueil ou par défi, je poursuis, 2 km. Avant de m’arrêter à la porte de chez moi. Mon pouls danse dans mes jambes, comme s’il m’en voulait pour cette course.
J’entre à l’intérieur et je jette ma clé sur la table basse. Je balance mes vieux runnings et pose les pieds sur le sol. La chaleur qui en émane trace le plancher. J’enfile de longues gorgées d’eau qui coulent tout au long de ma gorge, quasi jusqu’à mon estomac. J’attrape mon tapis noir matelassé. Je m’étale de tout mon long. Une partie de moi a envie d’y rester, de m’étirer et de m’y reposer. L’autre, plus raisonnable ou socialement influençable, me pousse à muscler mes abdominaux. Dans l’espoir d’un ventre plat que je n’ai pas, je m’exécute. Mes pensées vacillent entre plusieurs images que j’ai mentalement emmagasinées pour me motiver. Des visuels de corps parfaits et virtuellement refaits. Je repose mon dos au sol pour me reposer de cette première série. Je m’étire de tout mon long pour soulager mes muscles. Mon t-shirt gris chiné est devenu plus foncé sous la rondeur de mes seins, la sueur l’a imbibé. En dessous mon top de sport compresse ma poitrine, inconfortablement. Je retire mon chandail et le lance au-dessus de ma tête, il glisse sur le sol. Je passe mes doigts sous l’élastique de mon haut. Aussi étouffant que contraignant, il est empreigné dans ma peau. Je poursuis avec la deuxième série, imaginant le confort presque orgasmique que je vais gagner à retirer ce haut avant la douche. Mes abdos brulent. Je les sens chauds, mais je continue. Encore trois. Puis je m’étire à nouveau avant de ramener mes genoux contre ma poitrine. Essoufflée, je me berce de droite à gauche pour sentir ma peau se coller et se défaire du tapis détrempé par ma sueur. Le mouvement de mon corps fait agréablement osciller mon bassin au sol, mais creuse inconfortablement mon haut dans ma peau. Je suis seule. Agréablement seule. Moi, mon tapis d’entrainement et la voix de Justin Timberlake qui s’entremêle prévisiblement à celle de J-Lo dans mes oreilles. Je soulève mon buste et retire mon haut. Libérée, je caresse la peau qui supportait l’élastique. Malgré la chaleur de mon corps, mes seins sont froids. Humides, mais froids.
J’entame ma dernière série en espérant que personne ne se pointe à la fenêtre de chez moi. J’imagine bien la scène. Un petit corps de femme couché au sol à demi nu. La sueur qui perle, les cheveux en queue de cheval carrément défaite par la course. Le legging saillant qui moule mes jambes déjà endolories. Au fond, l’image me plaît bien. Je termine ma dernière série d’abdos avec difficulté. Les derniers sont les pires, je me plait à croire qu’ils sont les plus efficaces. Puis je ramène de nouveau mes jambes vers moi et je bascule mon corps de droite à gauche.
Ma playlist pop motivation parfaite se termine et la suivante se lance d’elle-même. Je quitte la musique prévisible pour plonger dans l’univers de Flume. Les paroles de Never be like you s’alignent pour le bonheur de mes oreilles et me donne inévitablement l’envie de faire osciller mon bassin.
Les boules métalliques que j’avais pris soin d’insérer en moi avant la course se fracassent l’une contre l’autre et contre les parois de mon corps. Déjà un long moment que je les ressens en moi, mettant la table pour un plaisir meilleur. Sans même prendre la peine de me lever du sol, je retire mon legging aussi fuchsia que moulant et mes bas dépareillés. Mon corps au sol, coulant de sueur n’est plus qu’habillé de ma culotte. J’y pose les doigts pour quantifier mon envie en me demandant si la douche serait préférable au sol.
Déjà humide, de sueur et de mon envie, je suis à demi-confuse. Je remonte mes mains à mes seins tandis que mon bassin travaille toujours à faire claquer les boules qui m’habitent. Ils sont toujours aussi froids et humides. Je concentre mes gestes sur le droit, beaucoup plus sensible. Je sens ma culotte se détremper, j’adore cette sensation. Celle de la mouille, celle du plaisir, de mon pouvoir, de mon contrôle. Témoignant aux femmes toute leur puissance, habitant et partageant leur l’excitation, tout le long durant, dessinant chaque baise à leur gré. Les hommes n’en détiennent que la finalité, qu’une parcelle de seconde explosive.
Mon index et mon majeure gauches trouvent ma bouche pour se couvrir de salive. Je fais parcourir mes doigts trempés sur l’auréole de mon sein. Sensation qui me fait faiblir chaque fois. Je retire ma culotte noire de ma main droite. Elle est moite et me fait plaisir. Je la monte à mon visage, frôlant le tissu sur mes lèvres pour ressentir tous mes fluides qui y sont collectionnés. Je la dépose au-dessus de moi avant d’insérer mon majeur d’un coup dans ma fente déjà prête à le recevoir. Mon bassin qui forme des cercles fait tourner les perles de métal en moi et je les frôle à l’occasion sur les côtés de mon doigt.
Mon annulaire rejoint mon majeur et je continue mes mouvements. Excitée, la mouille se disperse de mieux en mieux sur mes doigts. Je les retire pour rejoindre mon clitoris tendu qui me hurle son envie. Ma main droite presse mes seins aussi bien et aussi fort que ma coordination le permet, tandis que mes doigts appuient doucement sur mon clitoris formant de petits cercles aléatoirement.
Mon corps en sueur grimpe en excitation encore et encore. Mes doigts ont l’habitude de tracer leur chemin sur ma chatte. Bientôt, leurs caresses de surface ne me suffirent plus. J’ai envie de joindre l’orgasme et de tout relâcher. Je me redresse sur mes genoux, le dos droit. Les gouttes de sueur ruisselé jusqu’au creux de mes reins. Mes seins tendus pointent devant. Je suis excitée. J’écarte un peu les genoux et creuse mes doigts dans mon corps pour y retirer les deux boules chinoises qui s’y logeaient. Elles sont chaudes. Brulantes. J’en échappe une au sol qui roule jusqu’à mes souliers. Je place la suivante sur ma langue, suçant les traces de mon miel qui la recouvre avant de la laisser tomber au sol.
J’entre mes doigts dans ma fente qui fourmille sous l’envie. Ils s’insèrent et se retirent à répétition. L’excitation me tue. Elle m’emplit d’un frisson que j’adore. Mes deux mains remontent couvrir ma poitrine. J’en pince les bouts sans modération avant de terminer le travail sur ma chatte. Les doigts de la main droite me pénètrent de nouveau et ceux de la main gauche s’empressent de pétrir mon clitoris. L’excitation monte et monte encore. Mon souffle est court. Saccadé. Je frémis. Un long frisson descend le long de ma colonne et rejoint ma chatte trempée. Tout mon corps se tend et j’arrête de respirer pour un instant. L’orgasme parcourt ma chatte, mais il ne me suffit pas.
Je continue mes mouvements. Insistant sur l’intérieur de mon corps. Mes doigts dansent en moi et martèlent mon point sensible. Aux abords d’un deuxième frisson, je reprends ma main gauche et je crache une belle gorgée sur le bout de mes doigts avant de les passer, dégoulinant, sur mon clitoris. Ils sont parfaits, glissants et excitants. Mes doigts continuent de baiser mon intérieur. Ma respiration se bloque de nouveau dans la plus confortable sensation avant de se relâcher, en même temps que tout mon corps se détend. Ma mouille envahie en un instant le tapis noir et dégouline sur l’intérieur de mes cuisses. Je recule mon corps pour y poser les yeux puis la main tout entière, fière de ma puissance.
Je m’appelle Alexine Quinn. Bienvenue dans mon univers.