Elle m’ouvre la porte avec son petit sourire en coin, qui trace ses fossettes. De toute évidence, la baise qu’elle vient de se prendre lui a fait du bien. Elle est en mou, un vieux jogging gris retourné sur la taille et une petite camisole blanche moulée qui se colle à sa poitrine toujours aiguillée. L’excitation n’a pas encore complètement quitté son corps.
Elle nous sort un bol de raisins, quelques morceaux de fromage et un bout de pain. Avant de se pencher de nouveau au frigo pour attraper deux bouteilles de rousse à la framboise. Elle en décapsule une et me la tends.
(Maxime) Bon. On va faire semblant encore longtemps que tu ne nous as pas vu baiser?
Gênée, je sens mes joues rosir, alors que j’éclate un rire nerveux. Elle se colle à moi, la peau encore collante de la sueur séchée de ses ébats. Je la prends par la taille, le visage camouflé dans son cou et je me confonds en excuse.
(M) J’aurais fait exactement pareil et je ne crois pas qu’il ait eu le temps de te voir.
(Alexine) Du moment qu’on fait semblant que je ne me suis pas masturbé en vous regardant, je pense que je suis à l’aise.
Elle se redresse aussitôt et hurle son étonnement :
(M) Nooooon ! Ce n’est pas vrai!
Lexie !!!!!
Après quelques secondes d’hystérie, elle revient à son corps, avale une gorgée de bière et se confie.
(M) C’est le gars dont je t’ai parlé à La Taverne, celui à qui je n’arrive jamais à dire non, malgré qu’on ne soit pas censé se voir.
(A) Il est marié.
(M) Oui. Comment le sais-tu?
(A) Parce que je le baise moi aussi.
(M) Non!
(A) Oui, ça fait un bon moment déjà, si ce n’est pas un an… Une fois par mois environ. Je ne ressens rien pour lui si ce n’est qu’un feu violent et ardent et un besoin irrépressible qu’il ait envie de moi. J’ai un peu la honte, mais souvent j’en peux plus de l’attente et je le pique en messages jusqu’à ce qu’il vienne me sauter dans l’entrée.
(M) Il est fou hein. Il n’y a pas moyen de se débarrasser de lui complètement, je te comprends. Il obsède le corps et envahit tous les fantasmes. Un délicieux salaud à grosse queue, comme je les aime.
À nouveau elle se colle à moi en riant. On devrait sans doute être fâchée, ou découragée, mais non. Je nous sens complices et empathiques. C’est chaque fois ce qui marque notre amitié, une vague d’amour, de douceur et de compréhension mutuelle. Je le comprends de vouloir en prendre un morceau à sa façon.
(M) On se le prend à deux la prochaine fois?! Tant qu’à passer sur sa grosse verge tour à tour.
(A) Ce serait trop bon pour lui.
(M) As-tu une autre idée?
(A) On le fait souffrir un peu?
Une douce vengeance.
Tout à fait intéressée par mon idée, elle s’enfile quelques raisins en gardant ses yeux fixement sur moi. La petite flamme que je vois reluire du fond de ses yeux m’allume.
(M) Oui!
J’attrape mon téléphone, j’ouvre la page de notre conversation.
(M) Pourquoi l’emoji du verre de scotch?
(A) C’est ce qui ressemblait le plus à du rhum. Et il ne mérite pas de posséder son prénom. C’est juste un remplaçable jouet.
(M) Hahaha!
(A) Salut sexy,
Je suis avec une copine à moi. On se disait toutes les deux qu’on aimerait bien jouer bientôt.
J’ai pensé que ça pourrait t’intéresser.
(Personne) Intéressant, tu penses à quoi exactement.
(A) Quelque chose dont tu vas te souvenir longtemps. Me laisserais-tu te faire la surprise ? 🙂
(M) Haha, fuck oui il va s’en souvenir !
(P) Je ne sais pas trop…
(A) Elle a l’habitude, tu n’as pas d’inquiétude à avoir pour ta vie.
_______________
Fébrile, je quitte le bureau. Patrick Watson accompagne mon pas et apaise le tourbillon de pensées qui vrille en dedans : excitée, anxieuse, énervée, intéressée et une pointe irritée par tout cela. Les images de ce que pourrait être notre soirée défilent dans mon imaginaire et attisent mon désir de jouer.
J’entre chez moi, je balance la musique dans les haut-parleurs et je prépare tout ce qu’il faut en essayant de me recentrer. Je me veux neutre et en contrôle, plus forte que lui, meilleure joueuse et surtout gagnante. Je place une chaise droite en cuir noir dans le coin de la chambre. Je sors un foulard du placard et je le dépose sur le siège.
Maxime cogne à la porte et monte me rejoindre sans attendre mon invitation. Je sens son âme aussi frétillante que la mienne, la même envie l’habite : celle de gagner cette délicieuse lutte de pouvoir.
(A) Normalement, il devrait être ici dans une vingtaine de minutes.
(M) Ok, ça nous donne le temps de se faire quelques shots ça non?
La tequila coule dans mon corps et noie, shots après shots, l’angoisse qui me rongeait. Elle ouvre rapidement la place à l’illusion de pouvoir que notre double féminité me crée.
Il y est. Je lui ouvre et l’invite à monter sans même le toucher. Maxime est resté à l’abris de son regard dans le salon. J’ai le coeur qui bat à tout casser. Je sens chaque coup me donner des ailes. Je me sens vivante.
À ma demande, il s’installe sur la chaise droite. Je lui interdis de se lever tant que je ne lui donnerai pas l’ordre. Conscient qu’il s’agit de mon jeu pour une fois, il a acquiescé sagement. Il porte un jeans bleu assez moulant qui met déjà en évidence sa virilité. Rihanna me donne la cadence et je me déshabille devant lui, morceau par morceau. Je prends tout mon temps, je me positionne et j’ondule le rythme pour ses yeux.
Nue, je m’approche de lui et pose mes mains sur le dossier de sa chaise en dansant tout près de lui.
(A) Alors, t’es déjà bandé là?
Je prends franchement son pénis sous ma main et je le tâte pour quantifier son envie. Bien ferme, son désir me rend fière. Je me penche vers lui, mes seins occupent son visage et je profite de sa faiblesse pour bander ses yeux avec le foulard.
(A) Tu es à nous maintenant.
Tu peux venir ma belle.
Maxime nous rejoint, son fou rire retenu illumine son visage clair. Elle me tend un quatrième shooter de tequila que j’enfile sans hésiter. Elle est belle, comme toujours. Et bientôt totalement nue elle aussi et cette fois plus près de moi que de lui. D’un regard complice, on se lance sur notre invité aveugle.
(A) Tu ne peux rien toucher pour l’instant, ni elle, ni moi, ni même toi.
(P) Oh my god !
Nos deux corps amusés et complices se frôlent au sien impuissant. Maxime frotte ses seins contre son bras tandis que je fais courir mes mains partout sur son t-shirt que je lui ordonne de retirer. Il obéit et on le récompense en embrassant sa poitrine, ses épaules, son ventre, ses bras. Nos mains, nos bouches et notre peau l’effleurent à répétition. Je suis déjà bien attisée, l’alcool, le corps de Maxime et l’influence de notre petit jeu me montent dans le corps dans une agréable vague d’excitation. Maxime me murmure à l’oreille.
(M) J’ai hâte qu’il me voie…!
Je l’embrasse d’abord, elle se laisse aller facilement à moi, douce et chaude. Lui, ne voit rien, mais il entend nos lèvres se partager, les sens attisés par le bandeau, il attend patiemment sa chance. Près de lui, on s’embrasse de nouveau. Son souffle excité se casse sur notre baiser, puis tour à tour on le goûte, ses lèvres, sa langue et sa salive. Je pose à nouveau ma main sur sa queue bandée en les observant s’embrasser. Max remonte ses fesses pendant qu’elle est plongée sur son visage. Je ne peux résister à la caresser. Elle gémit tout juste assez pour m’encourager. Je remonte ma bouche de ses fesses à ses reins, son dos et son cou.
(A) Viens.
Elle me suit sur le lit. On s’y installe en ricanant et en se caressant. Nos gémissements sont pour lui. Chacun.
(P) Je peux enlever mon bandeau?
(A) Ton jeans avant pendant que je vais aller lécher sa petite chatte.
Il s’exécute avec empressement et se rassoit en l’attente d’autres instructions. Maxime me regarde et je lui souris en signe d’approbation.
(M) Retire-le maintenant.
Ses yeux se posent aussitôt sur elle. Comme s’il avait reconnu sa voix plutôt que ses baisers.
(A) Tu connais mon amie, je crois.
On peut laisser tomber les présentations.
Il ne dit rien, mais la panique se lit dans ses yeux. Espiègle, Maxime se met à genoux sur le lit, face à lui et ondule son ventre, ses hanches sur la musique. Je passe ma main dans ses longs cheveux noirs, les attrapent d’une main et la force à se plonger vers l’avant. Son petit cul à hauteur de mes propres hanches, je m’y frotte avec l’envie qu’il s’imagine prendre ma place.
(A) Tu aimerais bien que ce soit ta queue ici, hein?
L’effet de surprise s’estompe à mesure qu’on se caresse devant ses yeux. Son excitation est plus qu’évidente et il fendrait le tissu pour s’en libérer s’il le pouvait. Il est remonté, excité, tendu, bandé pour nous.
(M) Enlève ton boxer maintenant, mais ne te touche pas. Jamais.
Il se conforme à nouveau, libérant sa verge aussi grosse que dure. J’aimerais la lécher, la plonger tout au fond de ma bouche jusqu’à ma gorge. Sa saveur me manque. Je sais que son gland va bientôt mouiller et je voudrais plus que tout pouvoir récolter ses premières gouttes.
Déterminée à le faire saliver, Maxime me couche sur le lit et plonge son visage entre mes cuisses, lui dégageant la vue. Je gémis et pose mes mains contre le mur au-dessus de ma tête. Sa bouche est parfaite, elle y prend un plaisir évident et toute la scène me fait halluciner. Il est à nous, mais il ne nous tient pas. Il ne se possède pas lui même. Je bouge ma chatte sur sa face sans ménagement. Elle remonte à mon visage pour un instant le temps d’attraper le dildo de verre qu’on avait placé sous l’oreiller. Ma fente ouverte et avide de pénétration, elle m’enfonce le jouet et le glisse encore et encore. J’agrippe mes seins et tire sur les mamelons fermement.
Ils nous observent avec une envie folle de venir nous défoncer l’une après l’autre, l’une sur l’autre… toutes deux pour lui. Mais il ne peut pas et il ne bouge pas. Ses mains sont sous ses fesses, pour l’aider à se contenir.
Les gémissements étant devenus insuffisants, je laisse échapper quelques petits cris d’excitation. Elle retire le jouet et retourne aspirer et lécher mon clitoris. Ses fesses en l’air, elle s’expose pour ses yeux, écartant ses fesses et les laissant valser sous l’envie. Elle plonge ses longs doigts peints de noirs dans sa petite fente sans gêne. Un premier frisson me parcourt et je frissonne de tout mon corps. Je la couche à mon tour sur le lit. Elle est parfaite. Je lèche et j’embrasse ses seins, caressant et griffant sa peau de ma main.
(P) Les filles, j’en peux plus là, c’est trop chaud.
(M) Tu ne bouges pas.
Je descends du lit et attrape les chevilles de Maxime. Je la glisse d’un coup au pied du lit. Ses jambes retombent au sol et son cul touche à peine le bord du lit. Je me mets à genoux à ses pieds et glisse ma langue sur sa mouille, ouvrant sa chatte de mes mains.
(A) Elle est délicieuse, si tu seulement tu pouvais y goûter.
Je la mange encore de longues et savoureuses minutes avant de la sentir se relâcher pour moi. Puis on retourne sur le lit confortable, sa cuisse entre les deux miennes, la mienne entre les deux siennes, on se frotte l’une à l’autre complètement excitée et fière de toute l’attention de notre spectateur.
(A) Ok, viens ici.
Il se lève aussitôt, la verge qui le devance. Son énergie et son envie près de nous, je me sens faiblir. Je n’ai qu’une seule envie, celle de m’écarter et de le supplier de me défoncer. Maxime semble partager mon envie, mais elle s’en tient au plan.
(M) Branle-toi. Et fais-toi couler sur les seins d’Alexine.
Sitôt, il empoigne sa queue bandée et mouillée par l’heure d’attente. Il l’a fait glisser vite et avec une excitation débordante. Bientôt, il nous prévient de sa fin. Nos quatre mains se posent sur lui, sur ses cuisses, ses fesses, ses hanches, son ventre… La parcelle d’attention qu’il touche enfin l’amène à son orgasme, de grandes giclées, il explose en jets puissants sur mes seins, sur les siens, sur le lit et un peu partout. C’est chaud sur ma peau, la sensation de chaque goutte qui se regroupe pour couler contre mes formes me fait halluciner.
(A) Viens lécher ce que tu as fait. C’est à ton tour de te prendre une gorgée.