Second

(Ce gars-là) Salut
sa va? ktf?

Ce gars-là écris comme un demeuré : il fait des fautes plus qu’il n’écrit de mots. Il n’a pas beaucoup d’ambition, très peu d’imagination et une job de merde dans lequel il ne s’investit à moitié pas. C’est un homme quelconque sans personnalité attachante ou enivrante, sans rage de vivre et sans passion. Il est gris, fade, insipide et inintéressant. Il ne mérite pas de description attisante, ni-même d’exister par tout ce que je vais encrer sur la toile. Mais, il possède une chose qui en vaut le désagrément de sa présence, alors je ne te parlerai pas de lui ou de sa vie, mais je vais me concentrer sur ce qui est réellement important.

C’est le genre de gars que tu regardes en jeans et qu’inévitablement tes yeux en reviennent toujours à son bassin. Même si tu essaies de te contrôler pour ne pas avoir l’air d’une folle obsédée, tu ne l’écoutes pas parler : tu observes la forme de sa bosse, impressionnée par le format et tu t’imagines les mains pleines. L’affaire avec lui c’est qu’il n’a pas seulement un très gros sexe, cela uniquement ça n’a pas une si grande valeur de persuasion. Lui, il a une bite parfaite : la couleur, la rondeur, la petite courbe qui tend sur la gauche et puis la texture… Il n’y a pas de marque d’usure de gars qui s’est trop aimé; la peau naturelle que personne n’a charcuté et ça glisse librement pour te découvrir complètement son gland chaque fois en faisant reluire un peu mieux ce qu’il a de meilleur. Et puis ses couilles… Fuck ses couilles! Elles sont lisses, épilées, rondes, égales, solides et salement pleines! Bref, une putain de belle queue, mais ce n’est pas le genre que tu peux t’enfiler en début de soirée sans avoir prévu les choses. Le besoin de préliminaires est absolu, à défaut d’en perdre la capacité de marcher le lendemain matin.

Me connaissant, tu devineras que quand j’ai vu son alignement de consonnes apparaître sur mon écran, je me suis visualisée à genoux à me faire barder. Mais son charisme étant ce qu’il est, ce n’est pas avec lui que je peux vivre une belle montée en puissance, frencher dans le cadre de porte et me faire manger sur le plancher pour m’ouvrir doucement avant de me faire enfoncer. J’ai beau être nympho reste qu’avec moi, tout se passe dans la tête. Et lui il va m’éteindre avec sa personnalité délavée avant même de toucher ma peau. Je ne l’aime pas, il a toujours été un bouche-trou, mais je le connais assez pour savoir qu’un texto à 19 h venant de lui ce n’est pas pour discuter. Rendu-là soit je réponds pour baiser, soit je l’ignore.

(Alexine) Rien. 😈
Veux-tu passer dans quelques heures?

(C) 9 h
     ?

(A) Ok, ne prends pas la peine de sonner,
montes dans ma chambre, je vais être prête.

Bon. Ça ça veut dire que j’ai deux heures pour préparer son entrée. Déjà, je vais me couler un verre de rhum. Et tandis que le Saint-James se déverse directement de ma gorge à mon âme, mon cellulaire vibre encore.

(Gentil) Salut toi, je pensais à toi.
Comment vas-tu?

Décidément, le début d’été leur donne envie de papillonner. Celui-là est gentil, je ne l’ai pas vu depuis quelques semaines. Un humain hyper intéressant mentalement, mais un peu moins sexuellement. Il a un peu l’air de tout le monde, il n’a rien qui m’attire plus qu’autre chose. Il n’est pas du genre à habiter suffisamment ses couilles pour pouvoir te défaire sur le plancher, mais c’est l’un de ceux avec qui tu passes un moment agréable et confortable sans pour autant le craver.

(A) Assez bien, merci de demander.

Et la conversation se place toute seule, comme toujours. On jase, de tout de rien pendant quelques minutes, avant que je réalise que mon temps de préparation s’effrite. Je ne sais pas ce qui se passe dans ma tête pour bloquer à ce point ma bonne capacité à la moralité, mais à ce moment, j’en viens à me dire que ce serait bête de faire la job seule et manuellement quand j’ai mon gentil à disposition.

(A) J’aurais eu envie de me coller, je n’ose pas te proposer parce que j’ai un truc à 21 h. Mais, il me semble que ça fait longtemps qu’on s’est pas collé tous les deux sous tes draps avec un fond de mellow indie.

(G) Ça me ferait du bien à moi aussi.

Rapidement je suis chez lui, il m’ouvre ses bras comme son lit. On se déshabille, sans se toucher, sans strip pour s’attiser, deux humains nus, simplement. Ma tête sur son coeur, je ne peux pas m’empêcher de l’écouter exister. C’est doux, c’est chaud, je suis bien. Mais après tout, il est mon amuse-gueule alors je commence à faire courir mes doigts sur sa peau. De son torse à son bas ventre, j’effleure sa peau. Puis, je glisse ma main sur sa cuisse en prenant soin de frôler sa queue molle.

(A) Ça te dérange si je touche ici.

Il passe sa main sur ma tête doucement.

(G) Tu es comme chez toi ici. Tu fais tout ce que tu veux.

Je le masturbe et le sens durcir dans ma main. J’aime beaucoup partir d’un état inanimé, j’ai l’impression de créer moi-même toute leur excitation, de guider chaque sensation à ma guise, de dessiner leur plaisir à ma volonté. Je me sens puissante et ma fente s’humidifie sans être touché.

Le corps bien éveillé, il se tourne vers moi et descend entre mes cuisses, sagement, mais avec envie. Sa bouche trouve son chemin jusqu’à ma mouille et sa langue me fouille. Je ferme les yeux et pense à la grosse verge qui m’attend un peu plus tard, je l’imagine me déborder et me cogner à répétition. Les images qui défilent dans mon imaginaire contraste avec ses gestes mesurés et attentifs. Comme s’il pouvait lire dans mes pensées, il enfonce un doigt en moi au rythme de sa bouche et puis un autre. Il les bouge délicatement. J’agrippe mes mains sur lui pour lui faire comprendre que j’ai envie de plus.

(G) Est-ce que je peux?

J’adore les hommes qui me demandent la permission, ils sont mignons.

Il place une capote sur sa verge quelconque, me coupant ainsi de toute l’exaltation de sa sève. À quoi bon baiser si on ne peut en récolter la finalité? Il pénètre mon corps et je le laisse y circuler sans retenue. Ces mouvements me font du bien, me détendent l’intérieur aussi bien qu’ils savent l’exciter. Nous sommes toujours dans la même position, ni enflammés ni off, il se glisse en moi à répétition, je remonte mes jambes comme je peux pour le sentir plus enfoncé. Il m’offre quelques bons coups de bassins avant de m’aviser qu’il va couler, cela me sous-entends que je pourrais refuser que pour m’amuser, j’aime ça. Il jouit. Pas moi, mais je suis bien excitée.

Je rentre chez moi et je me dirige à la cuisine par automatisme, là où ma bouteille m’a attendue. Il est 20 h 55, de toute évidence, je n’ai pas le temps de prendre une douche. Aussi bien me couler un dernier verre. Je mets la musique forte, suffisamment forte pour ne pas l’entendre me parler, suffisamment fort pour oublier l’humain derrière la queue. Je choisis quelque chose qui ne me ressemble pas trop, je ne voudrais pas gâcher mes chansons préférées avec son souvenir. Mon gentil m’a bien allumé, il a comblé mon envie d’être touché, maintenant l’autre va pouvoir me combler l’envie d’être défoncée. J’enlève tous les draps qui couvrent mon lit, je ne veux pas qu’il y touche, je ne veux pas qu’il en imprègne son odeur.

Je retire mon pantalon et mon haut, plus qu’un tissu pour couvrir mon sexe. Il entre dans ma chambre juste à ce moment. Je suis de dos, sans m’avertir il passe ses mains sur ma peau pour aller prendre mes mains. Il me touche mal et je repousse ses mains, sans me détourner.

(A) Déshabille-toi.

Je m’appuie sur le lit et remonte mon cul pour sa vue en prenant soin de glisser chaque côté de ma culotte entre mes fesses. Je peux toujours percevoir le parfum du foutre précédent sur moi. Le corps déjà raide, il s’appuie sur le mien. J’ondule pour le ressentir partout sur ma peau dans le bas de mon dos. Je ferme les yeux : sa queue… C’est juste sa queue que je veux. Je grimpe les genoux sur mon lit et je m’avance, féline, en chasseuse salope manipulatrice que je peux être. Je bouge lentement, serpentant mes mouvements. Il est silencieux et je ne le regarde pas, surtout pas, mais je peux ressentir son envie et son désir. Et ça, j’aime ça. Beaucoup. Je ne retire même pas le tissu qui me couvre, je l’écarte, simplement, lui donnait accès à mon vagin sans le laisser toucher quoi que ce soit d’autre.

Il s’avance et s’enfonce, nu, en moi. Il repousse chaque parois de mon corps pour faire son chemin. Il me prend à répétitions. La friction s’estompe et laisse place au plaisir. Je ne prête pas attention à lui, il ne me touche pas autrement qu’avec sa perche. C’est bon en dedans, j’aime ça. Il n’est pas très endurant, il ne me baisera pas longtemps, déjà je le sens près de sa finalité. Je la lui refuse en me détachant de son corps et en me retournant. Je veux la voir cette queue qui m’enfile. Je me place en cavalière inversée, ma position préférée et je m’assoie. Je penche la tête à mon entre-jambe et je regarde nos deux corps s’emboîter. Ses couilles coincées par les mouvements, je ne peux pas m’empêcher d’y poser une main. Je repense à celles que je tenais un peu plus tôt dans mes doigts. Il prend mes hanches et me retient au fond. Je sens son sperme jaillir fort en dedans. Il y en a beaucoup. Il y en a longtemps.

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