18 h 45. Je suis encore nus seins chez moi, incapable de choisir le haut qui en appellera à son diable. J’ai tendu mes cheveux en queue de cheval haute et lisse, chose que je ne fais jamais. D’ordinaire, je les laisse choir sur mes épaules, me couvrant tout juste assez pour me protéger. Je ne sais trop si ma décision est motivée par le sentiment de liberté qui m’habite en sa présence ou l’envie de le sentir me les tirer vers l’arrière lorsque je poserai enfin la bouche sur lui. J’enfile le premier t-shirt blanc semi-transparent que je trouve.
Pile à l’heure, il passe la porte en bois, les bras chargés d’un sac de coton et d’une appétissante bouteille de blanc. Beau. Sa barbe de quelques jours, taillée bien droite et la vague de son parfum qui me flatte les sens. Je ne dis pas un mot, lui débarrasse les bras avant de monter. Consciente de l’angle de vue que lui donne l’escalier. Tout ce qu’il doit regarder en ce moment ce sont mes longues jambes et la rondeur de mes fesses sous la jupe. Je dépose ses choses sur le comptoir et il m’attrape par le bras. Sa main chaude et pleine de force se pose sur mon unique tatouage. Il force mon corps à pivoter vers lui, m’attrape par le menton et pose son pouce sur ma lèvre inférieure.
(Charles) Ta bouche esti. Rouge comme ça, c’est pire qu’un jeans.
Attisée, mon sang parcourt mon corps à une vitesse folle. Je le sens pulser, valser, cogner dans veines, hurler ma passion et mon existence. Je fonce vers lui. J’efface la distance entre nos deux corps et je l’embrasse une lèvre à la fois, aspirant la sienne entre les miennes. Sa barbe gratte ma peau et accentue les sensations sur mon épiderme. Il pose sa main sur le bas de mon dos dans la courbe de mes reins. Je voudrais sentir sa peau bruler la mienne sous mon t-shirt et qu’il en déchaine notre baiser, mais il reste sagement à l’abri sur le tissu. J’insère ma langue et retrouve la sienne. Sa salive devient mienne et je la savoure comme promesse d’une gorgée de son adrénaline masculine. La tension monte entre nous et je la ressens dans le bas de son corps coincé contre le mien. Il se retire de notre baiser et reprend son souffle. J’ai les seins tendus et les mamelons qui tirent mon t-shirt diaphane vers le haut, je suis affamée. Mais sa main n’a toujours pas touché ma peau, alors que les miennes sont plongées sous son t-shirt sans gêne.
(C) Ne soyons pas si précipités. Tu m’as donnée toute ta soirée n’est-ce pas ?
Et il s’attend à quoi de moi au juste? Une vraie date ?
(Alexine) Vrai. Mais j’ai soif et je prendrais bien une gorgée.
(C) Alors, commençons par cela.
Il m’embrasse sur le front et se dégage de moi pour rejoindre la bouteille sur le comptoir. OK, clairement on ne parle pas de la même soif.
Le plateau de sushis tire à sa fin et la bouteille descend, nos discussions sont intéressantes et authentiques, mais ce n’est pas ce que j’espérais de cette soirée. Il faut que je prenne le contrôle là-dessus, sans quoi je n’aurai jamais ce que je veux… Je remplis sa coupe, puis la mienne qui termine la bouteille et je la bois complètement. Je me lève et je monte le volume du hautparleur : une chanson de Lorde que j’adore, Homemade Dynamite. Je recule en lui faisant face. Il est confortablement assis dans le divan à m’observer, sourire en coin. Je le regarde directement dans les yeux, question de lui faire comprendre que je ne niaise pas et je descends ma jupe jusqu’au sol.
(A) Tiens, je n’en ai pas besoin moi.
Il tend la main et la prend, souriant. Ses pupilles sont dilatées. Il m’est tout à fait attentif. Les petits démons en moi s’activent et me hurlent : faisons-le bander! Je me mets à danser langoureusement, mais un peu maladroitement en riant. Je n’en ai rien à faire du jugement, je veux m’amuser et j’ai besoin de me laisser aller. Je retire mon t-shirt et le lance au sol.
(A) Ça aussi ce n’est pas nécessaire.
Je m’approche de lui en bougeant les hanches et les bras exagérément. Je lui tends la main, il la prend sans hésitation et se relève. Toujours le dos droit, les épaules carrées et bien fières, sa posture me fait plaisir à regarder depuis le premier jour. Je me mets à danser contre lui, ondulant et frottant mon corps pour le rendre fou. Je palpe mes seins pour ses yeux, je les serre et les presse pour enflammer son envie. Comme souvent, je me donne en spectacle pour ma propre excitation. Éternelle exhibitionniste, j’ai cessé de lutter contre mes pulsions depuis un moment déjà et maintenant je m’amuse.
Je me retourne, fesses contre lui, et je le prends par le cou en continuant de serpenter les hancher, cette fois en prenant soin de poser mon cul contre sa bosse que je sens bien intéressée par mes mouvements. Je relâche mes mains et me penche vers l’avant. Il me prend par la queue de cheval et la tire pour me remonter à lui, ce qui ne manque pas de me faire grafigner encore plus. Ça y’est, j’ai gagné. Je me retourne et lui fais signe de retirer son chandail. Puis je passe mes mains sur son torse chaud. Je continue de danser devant ses yeux et je défais sa ceinture. Il repousse son pantalon au sol. Ne reste que son boxer pour me séparer de mon but : sa queue tendue. Elle semble vouloir fendre le tissu pour moi.
(C) Tes belles lèvres rouges, je les imagine m’encercler depuis que je t’ai vu sur le pas de la porte.
(A) Ah oui! Mais, se gagne ça, tu sais.
Putain je dirais n’importe quoi pour contrôler le jeu. En ce moment je pense que je paierais pour avoir le privilège de l’avaler. Mais l’important c’est qu’il ne soit pas au courant.
Il défait ses chevilles de son pantalon et se jette sur moi. Il me prend dans ses bras et m’adosse contre tous les murs qui séparent le salon de ma chambre, prenant soin de bouffer ma peau brulante sur chaque coin. Je suis excitée. Il me bascule sur le lit et me la retire.
Il agrippe mes jambes et me tire vers lui franchement. Sa bouche trouve ma chatte pour la première fois. Fuck, c’est bon ça! À peine quelques instants qu’il y est que j’ai déjà du mal à me gérer. L’alcool dans le sang j’ai bien du mal à contenir mes éclats de voix. Je gémis et je me tortille sur son visage que je prends plaisir à imaginer couvert de mon jus. Sa barbe courte gratte ma peau, contraste parfait de se langue tendre. C’est bon. C’est beau. J’aime ça. Je suis excitée.
(C) Laisse-toi aller pour moi, s’il te plait Alexine.
Sa voix résonne dans ma fente : j’ai chaud. Il enfonce deux doigts et continue de me manger pour me donner un orgasme et gagner sa pipe. Seigneur, je vais pouvoir le gouter… ! Sur cette pensée, ses doigts, sa langue, sa bouche, sa barbe pour moi… je jouis une première fois. Il ressent et entend clairement mon orgasme, mais il ne me relâche pas. Au contraire, il appuie son avant-bras sur mon mont et la pression me fait ressentir encore mieux ses doigts en moi. C’est bon. J’aime ça. Je veux qu’il continue, mais je me connais trop bien et je ne veux pas souiller le lit.
(A) Non non non non non… arrête je vais…
Incapable de finir ma phrase, je comprends bien qu’il en a rien à faire mon l’état de mes draps. Il est hors de question qu’il me lâche avant cet orgasme ruisselant. Je me retiens du mieux que je peux, mais ça devient impossible de résister. Ses gestes sont absolument parfaits et j’ai tellement de désir pour lui que chaque sensation est exponentielle. Il retire ses doigts et change de main. La seconde bien sèche me donne une nouvelle sensation, la chaleur monte dans mon bassin, je gémis, je me plains, je me tortille, mais il me retient et je jouis enfin. Son visage bien installé entre mes cuisses, je le couvre de liquide, bien aspergé de ma féminité.
(C) Ah wow! Merci.
(A) Non, c’est moi qui devrais dire ça.
J’ai le corps mou, libéré et totalement apaisé. Et lui, il est tendu, bandé, dur, excité, brulant… pour moi. Il s’assoit sur le rebord du lit et je descends au sol devant lui. Sa queue en plein dans mon visage. Sa belle queue! Je l’ai admirée avec envie dans son bureau. Je l’ai regardé se crosser, la bouche dans ses couilles pleines et j’ai fantasmé sur ce moment où je pourrais me faire crâner.
Je le suce comme si elle valait de l’or. Ma langue et mes lèvres qui le découvrent enfin, je ne peux pas m’empêcher de geindre mon plaisir. Je savoure chaque millimètre de sa verge, passant ma langue de son gland mouillé à toute sa longueur bandée. Je la glisse entre ma main qui se couvre de ma salive. Calvaire que c’est bon!Mon autre main trouve ses couilles qui me sont déjà familières. Je relève les yeux et je le vois m’observer. Je dégage ma main de sa vue et je le laisse regarder ce qu’il m’a demandé : ma bouche pulpeuse et rouge autour de lui.
Il pose ses deux mains sur ma tête et dirige mon mouvement. Je le suce encore mieux, encore plus fort et avec encore plus d’envie. Sa peau est délicieuse, ses mains qui me forcent à le guider vers ma gorge et ses grognements qui parviennent à mes oreilles, c’est parfait. Juste parfait dans ma bouche! Il va couler, je le sais. Je le sens s’en approcher. Je veux le gouter. Je veux le sentir m’exploser dans la gorge. Je relève les yeux à nouveau vers lui et ça y’est. J’ai réussi. Il jouit. Il vient. Il m’emplit la gueule de son sperme.
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